Ca y est, il est sorti ! Et autant vous le dire tout de suite, c'est une réussite ! J'étais un peu sceptique après avoir vu les multiples bandes-annonces, mais il est globalement très fidèle à l'esprit du comic-book, avec quelques variantes et améliorations.

Tout d'abord, sachez que ce film couvre le début de la période des aventures de Spider-Man, ça tombe bien, en tant qu'adolescent retardé, c'est la période que je connais la mieux et de très loin !

J'ai organisé ce petit topo de la façon suivante:

1. Présentation des personnages principaux
2. Les costumes
3. Les similitudes, différences et clins d'oeil Film / comic-book
4. L'esprit du comic-book au travers du film
5. Le référentiel historique
6. Le DVD

 

1. PRESENTATION DES PERSONNAGES PRINCIPAUX

C'est juste pour vous mettre dans le contexte et re-situer les personnages du comic-book

Nom du personnage Rôle dans le comic-book Film Comic-book
Peter Parker / Spider-Man Vous vous en doutez, c'est le héros de notre histoire. Et l'histoire c'est comment cet adolescent timide et mal dans sa peau va devenir un héros. Au début de l'histoire, Peter est un étudiant doué en sciences. Joué par Tobey Maguire, un Peter Parker très convaincant !
Mary Jane Watson C'est forcément l'héroïne ! Belle rouquine, fétarde et qui rêve de devenir actrice. Jouée par Kirsten Dunst, cette aussi belle rouquine montre bien le caractère de Mary Jane et sa personnalité. Petit bémol : elle me semble un peu petite par rapport à la Mary Jane du comic-book.
(pour info, l'image ci-contre tirée du comic-book est la première rencontre entre Peter et M.J alors que tante May cherchait à les présenter depuis longtemps..., on imagine Peter agréablement surpris !)
May / Ben Parker Tante / Oncle de Peter Parker. Peter est orphelin de père et de mère. Son oncle et sa tante l'élèvent depuis tout jeune.
Norman Osborn / Bouffon Vert Lui c'est le méchant ! Brillant industriel au début, il devient à la suite d'un accident le dément, ennemi juré de l'homme-araignée. Joué par Willem Dafoe, qui a bien su rendre l'aspect dément du bouffon ainsi que sa double personnalité.
Harry Osborn Fils de Norman et meilleur pote de Peter Parker.
J.Jonah Jameson Directeur irascible et radin du "Daily Buggle" (Quotidien). Peter travaillera pour lui.

 

2. LES COSTUMES

Dans le film   Dans le comic-book
Spider-Man : Assez proche de celui du comic-book (en tout cas celui du début des aventures). Le seul détail vraiment différent et assez choquant au début est la mise en relief des traits représentant les toiles d'araignée qui parcourent le costume. Sinon les couleurs rouge et bleu sont très fidèles, le masque (le fameux qui permet de voir sans que les autres puissent voir ne fusse que le bleu des yeux de Peter !) est aussi très réussi.
Le Bouffon Vert : Très différent de celui d'origine, il correspond plutôt à la période post "Super Bouffon" et fait plutôt penser à une armure métallique qu'à un costume. En particulier, c'est le reproche majeur que je lui ferais, il ne retransmet pas bien l'aspect dément du bouffon (le rire en particulier), du fait que le masque ne bouge absolument pas lorsque le bouffon parle. En fait, il me ferait plutôt penser à Iron-Man ! Même si cela semble plus cohérent vis à vis du scénario du film (Norman est un industriel qui développe une armure/aile volante surpuissante pour l'armée américaine), je trouve cela un peu dommage !

 

 

3. LES SIMILITUDES, DIFFERENCES et CLINS D'OEIL FILM / COMIC-BOOK

L'origine des pouvoirs
Elle est différente dans le film où une araignée génétiquement modifiée transmet ses pouvoirs à Peter. Dans le comic-book, Stan Lee (son créateur) avait choisi d'utiliser la radioactivité comme vecteur de transmission (une araignée frappée par un rayon radioactif vient piquer Peter). Je trouve que c'est plutôt mieux dans le film (Stan Lee avait tendance à abuser de la radioactivité à l'époque...) et c'est aussi un petit clin d'oeil aux possibilités qu'offrent la manipulation génétique, plus au goût du jour...

Le sixième sens
Ce fameux "sens d'araignée" qui prévient Peter d'un danger imminent est très bien montré dans le film où on a l'impression que le temps s'arrête et que Peter prend conscience de toutes les choses environnantes (ouais bon c'est pas facile à décrire et en plus, je ne suis pas un littéraire !). Ce sens supplémentaire est assez discret dans le film et je serais curieux de savoir si des personnes ne connaissant pas le comic-book ont bien compris de quoi il s'agissait.

 

La toile
Dans le comic-book, c'est Peter en tant que brillant chimiste qui conçoit la toile et les lanceurs associés à chaque poignet (d'où le célèbre geste de repliement du majeur et de l'annulaire de la main droite, et seulement du majeur sur la main gauche pour venir appuyer sur le bouton situé au centre de main, agrémenté de la célèbre onomatopée "THWIPP !"). Dans le film, Peter subit une mutation génétique qui amène ses avant-bras à générer de la toile et à l'expulser par ce même geste légendaire. Je regrette un peu cette différence car le comic-book faisait plus ressortir l'aspect "brute de sciences" qu'est Peter. Cela dit, la séquence du film où Peter comprend comment lancer ses fils de toile est tellement drôle (Shazam !) et réussie que cela vaut bien cette différence !


L'adhérence aux surfaces
Dans le comic-book, Peter hérite des propriétés d'adhérence de façon "naturelle" par rapport à l'araignée qui le pique, ..et on ne se pose pas trop de questions. Dans le film, plusieurs centaines de mini crochets viennent à assurer cette fonction. On suppose aussi que ces mini-crochets passent au travers des fibres du costume et que cela ne le gène pas trop dans sa vie humaine... Pourquoi pas... Petite parenthèse à ce sujet : j'ai lu récemment dans "Sciences & Avenir" que la possibilité d'adhérer aux surfaces à la façon d'un lézard (des tas de micro poils viennent par un effet dont je ne me souviens plus le nom assurer cette adhérence). Le problème est que la surface en contact par rapport à la masse (donc au volume) peut assurer cela pour un lézard mais vues les proportions humaines, le ratio ne peut être maintenu pour une telle masse : en effet, la surface est proportionnelle au carré (élévation à la puissance 2) tandis que la masse est proportionnelle au volume et donc au cube (élévation à la puissance 3). Et comme chacun sait, les courbes x |-> x^2 et x |-> x^3 diffèrent d'autant plus que x est grand.

La découverte des pouvoirs
Assurément une des séquences les plus réussies du film. La transformation du corps de Peter alors gringalet en corps de sportif accompli, ses réflexes aiguisés au point que les autres personnes semblent être tournées au ralenti (la bagarre avec Flash Thompson), le combat sur le ring de catch, et l'apprentissage des célèbres acrobaties et ballades sur les buildings de New York sont autant de passages manquant à la fois le comic-book et le film. Et à ma grande surprise et ma plus grande joie, le film retransmet de manière impeccable les acrobaties arachnéennes si chères au comic-book. Une mention spéciale doit être rendue lorsque Peter apprend comment se balader dans les gratte-ciels de New York en utilisant des lancements de toile successifs, on s'y croirait ! Et l'allusion au Tarzan interprété par Johnny Weissmuller est parfaite !

Les personnages manquants

Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher ! Il s'agit bien sur de Gwen Stacy.
Il y en a 2 principaux qui manquent à mon goût : dans la famille Stacy, je voudrais la fille et le père, soit Gwen Stacy (petite amie de Peter) et Georges Stacy. Tous deux connaissent un destin tragique lié aux aventures de Spider-Man : Le père meurt écrasé par une cheminée détruite par Octopus (le type qui a 4 bras de plus...) après avoir héroïquement sauvé un jeune garçon. Dommage car il révèle à Peter à ce moment qu'il avait deviné qu'il était aussi Spider-Man ! Et Gwen, tuée par le bouffon Vert sur le pont Georges Washington (tiens, cela me rappelle une séquence du film...). C'est d'ailleurs aussi un peu "grâce" à ça que Peter et M.J sortiront ensemble plus tard, et en viendront à se marier. OK, c'est difficile d'intégrer cela dans le film mais j'aurais bien aimé un clin d'oeil à ce sujet ! Il y a quand même un clin d'oeil indirect grâce à Stan Lee lui même (voyez plus loin ...).
De même pour Liz Allen, étudiante qui plaisait beaucoup à Peter et qui deviendra plus tard la petite amie de Harry Osborn. OK, c'est un personnage secondaire...
Un bon clin d'oeil à Betty Brant, secrétaire chez J.J.Jameson, même si son nom n'est pas prononcé, la ressemblance physique est si flagrante qu'aucun amateur du comic-book n'a pu rater l'allusion !

Autres caractéristiques manquantes

Le signal lumineux
Le signal lumineux de l'araignée lui sert à prévenir de sa présence imminente. Il s'agit là plus d'un effet comique sensé terroriser ses adversaires ou de ridiculiser son entourage. Cela donne souvent lieu à des séquences mémorables...
L'araignée espion
Bien plus utile, Peter a créé une petite "araignée espion" qui déclenche son sixième sens lorsqu'il s'approche de cette dernière. Cela lui permet, après avoir discrètement posé cet objet sur la personne ou l'objet à pister de pouvoir le suivre de loin avec discrétion.

 

Norman Osborn / Le Bouffon Vert
Comme dans le comic-book, Norman Osborn, génial industriel devient dément suite à une expérience visant à améliorer ses performances physiques. Cela dit, lui même n'est pas toujours conscient de cette double personnalité et lorsque son côté de psychopathe dément prend le dessus, il devient le Bouffon Vert. Ennemi de premier plan de Spider-Man (il a été longtemps le seul à connaître la véritable identité de Spider-Man), il est logique que ce personnage ait été choisi dans le film. Malheureusement, sa carrière ne sera pas aussi longue puisqu'il mourra à la fin du film (du moins si les différences avec le comic-book sont bien respectées comme vous le verrez dans le point suivant). Du fait de la longévité d'un tel ennemi, le comic-book fait passer Norman Osborn par des phases de démences entrecoupées par des phases "normales". Durant ces dernières, la vision de Spider-Man ou le fait de passer devant le lieu où se cache l'arsenal du Bouffon suffit à faire basculer Norman Osborn vers le psychopathe, ce qui donne lieu à de multiples situations complexes dont Stan Lee avait alors le secret... Ensuite, un nouveau coup psychologique ramène Norman dans son état naturel, comme la vue de son fils malade sur son lit d'hôpital.

La séquence du pont Georges Washington / Franklin D. Roosevelt
Pour moi dans le comic-book, c'est LA séquence. Gwen y perd la vie, le bouffon "aussi" par la suite. Bon résumons, dans le comic-book le bouffon, ivre de démence, jette Gwen dans le vide et Peter la rattrape en lançant sa toile, mais il est déjà trop tard. Dans l'épisode suivant, le bouffon vert, pensant empaler Spider-Man par son aile volante dégradée se fait prendre à son propre plan et "meurt" empalé à sa place. Enfin, "meurt" pas vraiment puisque cela donnera lieu bien plus tard (15 ans !) à une saga épique sur les clones avec le Chacal et de nouveau Norman Osborn.
Dans le film, le bouffon impose un choix impossible à Peter en tenant d'une main Mary Jane et de l'autre un téléphérique rempli essentiellement de jeunes bambins... Je vous rassure, notre héros arrivera à les sauver tous. D'où la principale différence entre le film et le comic : ici pas de mort ni de bouleversement de la vie de Peter. Cela dit, j'ai beau savoir que Peter a hérité de la force équivalente à une araignée de sa taille (c'est d'ailleurs un peu oublié dans le film), j'ai un peu de mal à imaginer qu'il réussit à soutenir d'une main le téléphérique en question, avec Mary Jane accroché à ses épaules, le tout en étant maintenu de l'autre main par sa toile d'araignée fixée au pont...
Petite parenthèse sur le nom du pont....Dans le comic-book, il s'agit bien du pont George Washington...Par contre, dans le film, je ne m'en suis pas apercu parce que je ne connais pas New York mais il s'agit sûrement du pont Franklin D. Roosevelt (Mid-Huston), tout simplement parce que la cabine du téléphérique porte ce nom...Il aura tout de même fallu un quatrième visonnage pour m'en apercevoir !
Comme dans le comic book, Harry surprend Spider-Man après la mort du bouffon. Le bouffon est-il vraiment mort, a-t-il survécu, et Harry prendra-t-il la relève ?
Autre petite différence : alors que dans le comic-book, le bouffon vert découvre la vraie identité de Spider-Man après l'avoir capturé et démasqué, Norman Osborn découvre la véritable identité de Spider-Man au cours d'un dîner chez sa tante auquel Norman est invité, il reconnaît Peter quand il s'aperçoit qu'il a la même blessure que le bouffon avait infligé guère plus tôt à Spider-Man...

Personnalité de Harry Osborn
Autant dans le comic-book, Harry apparaît en tant que personnage effacé, malade psychologiquement et faible physiquement, voire maladif et dépressif, avec une période où il plonge même vers la drogue, autant dans le film il apparaît comme un gosse de riche bien dans sa peau, et totalement en bonne santé. Le choc imposé par la mort de son père va-t-il le faire basculer dans le prochain film ? A noter que dans le film, Harry sort vaguement avec Mary Jane, qui à mon souvenir l'a toujours fait courir et s'est toujours refusée à lui dans le comic-book.

Flash Thompson
Du genre "beau mec sportif séduisant et baraqué", tout à fait le style inverse de Peter Parker. Dans le film, il a un rôle très mineur mais dans le comic-book, sa personnalité inverse de Peter donne souvent lieu à des situations cocasses : Flash est un grand admirateur de Spider-Man mais méprise totalement cette espèce de lavette de Peter Parker (longtemps au début en tout cas, cela s'arrange après...) ! Détail amusant : dans le comic-book, Flash est blond mais apparaît en brun dans le film.

Tante May Parker
Cette brave Tante May toujours inquiète pour son neveu adoré, au bord de la crise cardiaque, attendant le retour de son neveu, rendant la justice dans les rues de New York, qu'est-elle devenue dans le film ? Et bien, je la trouve totalement fidèle à sa réputation, allongée sur son lit d'hôpital sermonnant Peter ("Tu n'es pas Superman, tu sais ..."). Juste un petit truc qui manque : dans le comic-book, Tante May, victime de la propagande lancée par le "Quotidien" est traumatisée par ce nouveau personnage hors du commun qu'est Spider-Man, suprême raffinement quand on sait que la personne qu'elle craint le plus est également la personne qu'elle aime le plus...

Oncle Ben Parker
Promis à un destin funeste, tué par un cambrioleur que Peter avait refusé d'arrêter parce qu'il venait d'être arnaquer par un forain peu honnête victime de ce cambrioleur (dans le film), parce que "ce n'était pas mon job" (dans le comic-book). Il s'agit là du déclencheur de carrière de justicier de Peter : comment un fait apparemment totalement déconnecté de sa vie (un banal cambriolage) bouleverse à jamais sa vie. Au vu de ses nouveaux pouvoirs, il ne peut plus être indifférent au monde qui l'entoure : "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", pourrait être le résumé du film et du comic-book.

J.J.Jameson
Une mention spéciale pour le film : l'acteur interprétant J.J.Jameson est plus vrai que nature : irascible, radin, pressé, désagréable au possible, sa coupe de cheveux en brosse, sa petite moustache, ennemi intime de Spider-Man en font un personnage pittoresque et tellement attachant, totalement fidèle au comic-book ! Encore un petit raffinement : J.J.Jameson paie (très mal, certes...) Peter Parker pour ramener des photos de Spider-Man (lui-même) alors qu'il a un mépris total pour cet espèce de justicier foireux, sûrement escroc qu'il aimerait voir en taule... Dans les faits, il subvient aux besoins de quelqu'un qu'il déteste viscéralement ! D'un autre côté, Peter contribue lui-même à l'impopularité de l'Homme-Araignée en fournissant à Jameson des photos lui servant à accabler Spider-Man... Cocasse non ? Dans le bureau de Jameson, on voit également Robbie Robertson, éditeur en chef, qui a une part non négligeable dans le comic-book. En effet, ce dernier essaie de convaincre Jameson que Spider-Man n'est sans doute pas aussi mauvais que ce que Jameson veut bien le faire croire... On imagine toutes les difficultés auquelles Robbie s'expose...
Autour des scènes dans les bureaux du "Quotidien", il y a pas mal de références discrètes au comic-book (Robbie Robertson, Bett Brant, le gag de la toile sur Jameson, ...) et j'ai le présentiment que j'en ai raté un certain nombre, alors si vous avez vu des choses que je ne mentionne pas, n'hésitez pas à éclairer ma lanterne !
Allez un bon point pour J.J.J qui montre qu'il n'est quand même pas si mauvais que ça : lorsque le bouffon l'attrape et lui demande (de façon brutale...) de lui donner le nom du photographe qui prend toujours Spider-Man en photo, il affirme qu'il ne le sait pas et qu'il reçoit ces photos par la Poste...alors que Peter était juste à côté...

Stan Lee
[Créateur avec Jack Kirby et Steve Ditko de Spider-Man, il me semble, sous toutes réserves, l'avoir vu apparaître en tant que membre anonyme dans la foule dans le film ! Je ne sais pas si j'ai rêvé ou voulu voir là un nouveau raffinement et clin d'oeil des plus fins, mais je crois bien l'avoir reconnu à un endroit dont je ne me souviens plus dans le film. Si tel est le cas, je trouve vraiment que c'est une idée excellente et un clin d'oeil des plus grandioses !]
J'ai mis le texte précédent entre crochets [] car je l'ai écrit avant d'avoir vu le film une deuxième fois. Après cette deuxième fois, j'en suis sur : on aperçoit Stan Lee lorsque le bouffon attaque les membres du conseil d'administration lors de la fête célébrant le rachat de OSCORP. On voit alors un vieil homme (furtivement, la scène doit durer environ une seconde) saisir un enfant et le déplacer pour éviter des débris de mur. Cette personne c'est bien sur Stan Lee ! Et cela ne vous rappelle pas une scène du comic-book ? Réfléchissez ... Si je vous dis Octopus, Strange #87, le capitaine Georges Stacy (père de Gwen) ?... Bon sang, mais c'est bien sur ! Georges Stacy sauve un enfant des débris d'une cheminée détruite par Octopus. A la différence du comic-book, la personne interprétée par Stan Lee ne meurt pas écrasée par les débris contrairement au père de Gwen. Je le redis donc : voici un clin d'oeil GRANDIOSE au comic-book !

Dr. Curt Connors
Pas évident à saisir ce clin d'oeil : au milieu du film, Peter raconte de façon anodine qu'il est arrivé en retard à son nouveau boulot : chez Curt Connors ! Sachez que Curt Connors, brillant docteur en médecine est manchot et travaille sur la possibilité de régénérer un membre perdu, à la manière des reptiles, ce qui le mènera à se transformer (plus tard...) en lézard humain.

Si vous avez vu d'autres différences ou clins d'oeil (et il doit en rester), n'hésitez pas à m'en faire part !

 

4. L'ESPRIT DU COMIC-BOOK AU TRAVERS DU FILM

Soyez tranquilles : l'esprit du comic-book est nettement bien montré dans le film de Sam Raimi.

Commençons par la révélation brutale des responsabilités qu'un tel pouvoir donne à Peter : la mort de son oncle Ben.
Le film traite très bien l'aspect "égoïste" de Peter qui ne voit jusque là en ses pouvoirs qu'un moyen de gagner de l'argent facilement pour épater les filles (M.J en l'occurrence) et en rajoute même un peu par le mépris dont Peter fait preuve lorsque son oncle Ben, sentant que l'adolescent Peter subit des changements difficiles (mais il n'imagine certainement pas à quel point !), essaie de discuter avec lui. Peter s'en voudra alors à jamais de ne pas avoir su l'écouter à ce moment là, mais les mots "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" prendront alors tout leur sens pour Peter. A ce moment, Peter entre dans le stade "adulte" et cesse d'envisager une utilisation purement personnelle de son pouvoir.

Mais les fans de Spider-Man le savent bien : malgré tous les bienfaits que Spider-Man réalise, il ne sera jamais reconnu comme un héros par tous et cela aura même les pires effets négatifs sur sa vie personnelle, c'est là une des principaux points du comic-book et contrairement à la plupart des héros de l'époque, la vie personnelle du héros sera semée de coups durs. C'est cela qui fera de Spider-Man ce héros si à part, si proche d'un anti-héros. Cela dit, le film insiste moins sur cet aspect (à part l'attitude de J.J.Jameson), les gens de New York semblent adorer Spider-Man et en viennent même à l'aider (cela dit, je pense que cela a aussi une autre explication comme vous le verrez dans le chapitre "référentiel historique"). Il manque à mon sens dans le film, cette ambiguïté du comic-book qui laisse croire à tous (exceptés les lecteurs que nous sommes...) que Spider-Man a aussi une part de responsabilité dans les affaires auxquelles il est impliqué, comme par exemple être accusé du meurtre du Capitaine Stacy ou de sa fille Gwen alors qu'il avait fait l'impossible pour que cela n'arrive pas. Il y a quand même, même s'il m'a un peu surpris, un exemple de cette dualité don-malédiction lorsque M.J réalisant qu'elle aime Peter lui déclare sa flamme et Peter ...la rejette (m'est quand même avis que c'est loin d'être définitif...) parce qu'il lui semble impossible maintenant de mener à la fois une vie d'homme "normal" et de justicier au grand pouvoir. D'où une autre phrase emblématique : "C'est mon don, ma malédiction". C'est au cours de cette déclaration et d'un baiser échangé que Mary Jane réalise que ce dernier n'est pas sans lui rappeler celui échangé avec un certain acrobate masqué... Cela nous promet de bonnes choses pour le second volet !

Autre point cher aux fans de l'homme-araignée : l'humour omniprésent dans le comic-book. Spider-Man agrémente toujours ses combats de phrases humoristiques (même si parfois, l'humour semble un peu foireux...) allant parfois jusqu'à la fanfaronnade et la parodie. Le film transmet aussi bien cette particularité au travers du combat de Peter avec la bande de voyous. Sans oublier notre cher J.Jonathan Jameson qui en rajoute tant à chaque parole ! Il y a même une critique classique du costume moulant des super-héros lorsqu'une femme interviewée dans la rue décrit le costume de Spider-Man en termes d'un costume super serré qui lui moule bien les ...

Un grand classique du gag dans les aventures de l'homme-araignée qui est bien sur repris dans le film !

 

5. LE REFERENTIEL HISTORIQUE

Ce chapitre là, j'aurais préféré ne jamais avoir à l'écrire, et pour cause... Je ne sais pas si vous avez déjà vu des bandes annonces de Spider-Man de l'été 2001, mais il apparaissait alors 2 monuments bien connus qui marqueront à jamais ce mois de Septembre 2001. A ce moment là, une toile d'araignée gigantesque était tendue entre les deux tours de Manhattan. Cette bande-annonce était assez bien faite puisque on ne se doutait absolument pas que le sujet du film serait Spider-Man avant cette fameuse séquence. Cela ressemblait plutôt à un film de gansters des plus classiques... Suite aux attentats du 11 Septembre, cette séquence (et vraisemblablement d'autres montrant ces tours) a été supprimée, le sujet étant devenu un peu trop sensible. Je ne me souviens pas avoir vu dans le film ces deux tours jumelles, sauf peut être à un moment mais pas de façon vraiment claire (il faut dire aussi que je ne connais pas suffisamment bien New York pour ça...)

Je pense également que d'autres séquences sont venues pour "remplacer" celles faisant référence aux tours jumelles, par exemple:

J'espère que le DVD (prévu pour la fin de l'année) nous montrera les scènes censurées pour le film. Ce serait intéressant de pouvoir justement se rendre compte des choix dans les coupures...

Bref, vivement la suite !

 

6. LE DVD

Aussitôt sorti, j'ai acheté le DVD "version luxe" qui comprend:

Bon, je vais pas vous détailler tous les articles de chaque DVD, les sites de vente en ligne le font très bien... Voici, après un premier visionnage, ce que j'en ai retenu:

Sur le premier DVD, il y a bien une comparaison entre le film et le "comic-book" (vous pensez bien que c'est un des premiers trucs que j'ai regardé !) mais il s'agit du comic-book du film....
La ré-impression... est traduite en Français... Oui, je sais cela peut sembler bien à beaucoup mais comme je dois bien avoir cette histoire en 3 parutions différentes, j'aurais bien aimé avoir la version US...

Bon et qu'est ce qu'on y apprend ?...
Déjà, pour moi, un bon point : je n'ai pas halluciné, Stan Lee a bien un petit rôle dans le film ! Il sauve une filette lors de l'attaque du bouffon vert. MAIS la scène qu'il a tournée est bien plus grande (mais coupée au montage) : il tient le rôle d'un vendeur de camelots qui propose des lunettes et vante ainsi sa marchandise : "prends-les, ce sont celles utilisées par les X-Men..."). Je ne comprends pas pourquoi cela a été coupé au montage, je trouve ça excellent (et lui aussi d'ailleurs) !
A propos de Stan Lee, on apprend aussi qu'il ...perd un peu la mémoire puisqu'il attribue la mort du Capitaine Stacy au Bouffon Vert alors qu'il s'agit du docteur Octopus... Mais bon, il a écrit tellement de scénarii qu'on lui pardonne !
Je n'avais auparavant jamais vu d'interview de Stan Lee, juste quelques écrits de lui, et je dois dire qu'il apparaît comme quelqu'un de très sympathique, très naturel et jovial. A priori, le succès ne lui est pas monté à la tête...

On apprend aussi qu'un film sur les F.F. (Fantastic Four, les 4 Fantastiques quoi !) a été tourné ! .. mais jamais distribué. Il a été simplement réalisé pour éviter que quelqu'un (qui?) perde les droits d'adaptation par la suite... Remarquez, il paraît qu'il est assez naze...

Un truc décevant quand même : les scènes coupées (et il y en a eu fatalement) ne sont pas présentes sur le DVD.

Au sujet de mon chapitre sur le référentiel historique, il est bien question du 11 Septembre 2001 mais c'est son impact sur les comic-books dont il est sujet...rien sur le film alors que je me souviens bien avoir vu une bande-annonce où l'on voit distinctement les deux tours dans Mahattan (dites-moi que je n'ai pas rêvé !). Bref, tout ce que j'espérais à ce niveau comme complément d'explication : RIEN !
Du moins c'est ce que je croyais...Heureusement Pierre Cortial veille ! Merci à lui : à la 53ème minute, 32ème seconde, on voit clairement apparaître les 2 tours de Manattan comme un reflet dans les yeux du masque de notre héros ! Fabuleux ! Encore un grand merci et un énorme bravo à Pierre pour cette info ! J'avais cru repérer ces 2 tours juste avant dans le film : juste après la célèbre séquence où Peter rattrape le cambrioleur assassin de son oncle, lorsqu'il se morfond sur une hauteur.

 

 

Si vous voulez me donner votre avis ou me contacter pour me signaler encore d'autres choses, écrivez-moi. D'autant plus que, du à une stupide erreur de ma part, j'ai raté TOUS les e-mails qui m'ont été envoyés depuis la parution ce topo !

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